Attaque à la Nouvelle-Orléans

Voici une version modifiée du texte :

L’auteur de l’attentat à la camionnette-bélier qui a frappé La Nouvelle-Orléans aurait diffusé une vidéo affirmant s’être inspiré du groupe armé État islamique. En plus de causer la mort de 15 personnes et de blesser une trentaine d’autres, des explosifs ont été découverts dans le Quartier français, selon le FBI. Une tragédie qui ébranle profondément les résidents de la Louisiane.

Selon le FBI, l’événement est considéré comme une potentielle attaque terroriste. « Deux EEI [engins explosifs improvisés] ont été découverts et neutralisés », a déclaré l’agence dans la journée. L’enquête révèle que l’auteur n’aurait pas agi seul : trois hommes et une femme ont été aperçus sur des images de surveillance en train de poser l’un des explosifs, selon la police de l’État de Louisiane. Les résidents de la région sont terrifiés, choqués et submergés par la peur, comme l’a rapporté La Presse après avoir recueilli leurs témoignages. « C’est horrible », confie Nicolas Tétrault, un Québécois vivant à La Nouvelle-Orléans depuis un peu plus d’un mois, où son fils est hospitalisé. « J’ai appris la nouvelle après avoir reçu des appels du Québec, nous demandant si nous allions bien et si nous étions en sécurité. Nous habitons à environ deux kilomètres du centre-ville », a-t-il expliqué.

En ce matin de jour de l’An, la sécurité a été renforcée au Ochsner Medical Center, où est soigné le fils de Nicolas Tétrault. Cet hôpital figure parmi les cinq centres ayant accueilli des victimes de la tragédie, selon des membres du personnel interrogés sur place. À l’intersection des emblématiques Canal Street et Bourbon Street, des milliers de fêtards célébraient l’arrivée de 2025 sans imaginer que les festivités seraient brutalement interrompues par une attaque meurtrière ayant fait au moins 15 morts et 35 blessés.

Vers 3 h 15, un homme conduisant un Ford F-150 a foncé dans la foule du Vieux Carré, tentant « d’écraser le plus de personnes possible », a déclaré Anne Kirkpatrick, surintendante du Service de police de La Nouvelle-Orléans, lors d’une conférence de presse matinale. À l’intérieur du véhicule : un drapeau du groupe armé État islamique, des armes à feu et des engins explosifs artisanaux. Les victimes incluent une jeune fille de 18 ans rêvant de devenir infirmière, une mère de famille, un père de deux enfants, et une ancienne vedette de football de l’Université Princeton.

Quelques heures plus tard, l’explosion d’un camion électrique Cybertruck devant un hôtel de Donald Trump à Las Vegas a fait un mort et blessé au moins sept autres personnes. Il était encore trop tôt pour établir un lien entre les deux incidents, a indiqué le président Joe Biden en soirée.

Les deux véhicules impliqués avaient été loués via la même plateforme, Turo. « Nous collaborons activement avec les forces de l’ordre dans leur enquête sur ces deux incidents », a déclaré l’entreprise dans un communiqué adressé à plusieurs médias américains.

 

Des passants observent encore avec stupeur la scène de l’attaque survenue mercredi.Le drame de La Nouvelle-Orléans s’est produit à la veille de l’un des plus grands événements de football universitaire américain, le Sugar Bowl, qui se tient traditionnellement au Superdome. Initialement prévu mercredi soir, le match a été reporté à jeudi à la même heure, a confirmé Jeff Hundley, PDG du Sugar Bowl. « J’y serai », a déclaré le gouverneur de la Louisiane, Jeff Landry, en réponse à des questions sur la sécurité renforcée autour du Superdome, situé à quelques kilomètres du site de l’attaque.« J’espère que cela n’aura pas un impact trop important sur le tourisme », a confié Marie-Claude Bélanger, une ancienne résidente de La Nouvelle-Orléans, désormais installée au sud de Lafayette, à un peu plus de deux heures de route. Cette tragédie survient alors que la Louisiane s’apprête à accueillir les festivités du Mardi gras, qui attirent chaque année des centaines de milliers de personnes, notamment dans Bourbon Street, haut lieu touristique connu à travers le monde.

« Ça donne froid dans le dos », a réagi Arnaud Leclerc, enseignant belge habitant près de Lafayette. Il se souvient avoir quitté prématurément la très bondée Bourbon Street un soir de Nouvel An, il y a quelques années, par crainte d’assister à un tel événement. « Je t’avoue que maintenant, ça va être dans un coin de ma tête », a-t-il admis. L’un de ses amis, qui célébrait avec lui cette année, a confié qu’il hésitait désormais à retourner dans le Quartier français pour le Mardi gras.

Un vétéran de l’armée

Le présumé auteur de l’attaque est Shamsud-Din Bahar Jabbar, un ressortissant américain de 42 ans originaire du Texas. L’homme est mort dans les échanges de tirs avec des policiers, dont deux ont été blessés, a précisé la police fédérale. Selon le FBI, il était un vétéran de l’armée, où il œuvrait comme spécialiste des technologies de l’information.

PHOTO FOURNIE PAR LE DÉPARTEMENT DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE DU TEXAS, REUTERS

Shamsud-Din Jabbar, 42 ans, identifié comme l’auteur présumé de l’attentat au véhicule-bélier

Malgré cette identification, le président désigné Donald Trump a rapidement fait un lien entre le drame et la présence de millions de clandestins aux États-Unis. « Les criminels qui arrivent sont bien pires que les criminels que nous avons dans notre pays », a-t-il déclaré sur son réseau social, Truth Social. Une remarque controversée, puisque l’auteur présumé est né sur le sol américain.

Selon des documents municipaux, les barrières destinées à prévenir ce type d’attaques le long de Bourbon Street étaient en cours de remplacement, dans le cadre d’un projet de réaménagement débuté en novembre.

Le jour de la tragédie, la Ville de La Nouvelle-Orléans, en collaboration avec des groupes communautaires tels qu’Unchained Realities, a organisé une initiative offrant une console PlayStation en échange d’armes à feu remises volontairement. Cet événement coïncide avec la mise en vigueur, en août dernier, d’une loi en Louisiane permettant aux personnes de 18 ans ou plus de porter des armes dissimulées sans permis.

Des échos de tragédies similaires résonnent ailleurs dans le monde. Le 19 décembre, une attaque à Magdebourg, en Allemagne, a vu un médecin saoudien souffrant de troubles mentaux foncer sur la foule d’un marché de Noël, tuant cinq personnes et blessant plus de 200 autres.

 Conclusion

Cette série d’événements tragiques met en lumière des enjeux complexes qui touchent à la sécurité publique, aux politiques sur les armes à feu, et aux tensions sociopolitiques, tant aux États-Unis qu’à l’échelle internationale. Alors que les habitants de La Nouvelle-Orléans tentent de se remettre de cette attaque, l’attention se tourne vers les autorités locales et fédérales pour renforcer les mesures de sécurité et prévenir de telles tragédies à l’avenir. Dans un contexte marqué par l’approche des festivités du Mardi gras et des événements sportifs de grande envergure comme le Sugar Bowl, la résilience des communautés locales sera mise à l’épreuve, tout comme leur détermination à préserver leur culture et leur mode de vie.

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